Projets personnels


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Romantique, clinique, iconique

“Le travail photographique d’Illés Sarkantyu se distingue par sa précision, sa maîtrise de la lumière et de la technique. La sophistication n’en est cependant pas le but. Cet usage précis de la photographie n’en fait plus un moyen de reproduction, mais l’outil d’un accès amplifié au monde.”— Marguerite Pilven

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ACCMADIAL

“Ce type de photographie demande une acuité mentale : il faut avoir un comportement éthique, une stratégie de déplacement et d’espacement vis-à-vis de son sujet, des choix esthétiques, une certaine idée du déroulement lors de la prise de vues. Le nombre d’inconnus de la prise de vue – j’entends par là tous les paramètres non prévisibles voire non maitrisables – fait que, d’une part, les réponses techniques doivent être ajustées tout au long de la séance et, d’autre part, que je n’entends qu’une partie de ce qui se dit. Je veux dire par là, qu’une fois derrière l’œil mécanique, je suis physiquement présent mais déjà dans mon imaginaire.”— I. S.

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La Disparition (Remix)

“Entre 1995 et 2000, Jean-Pierre Vielfaure (1930-2015) a régulièrement résidé au Domaine de Kerguéhennec. Il a rassemblé, dans des Carnets (photos, collages, dessins et annotations), une mémoire du lieu dans l’effervescence de son activité artistique et des traces de son passé historique et architectural avant les travaux de restauration. Illés Sarkantyu propose une interprétation de ces Carnets dans une mise en forme inédite, poursuivant ainsi son propre travail de “collecte” sur l’histoire du Domaine.”— Olivier Delavallade

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Hervé

“Papiers, ciseaux, chemises, intercalaires, trieurs, parapheurs, marque-pages, vignettes, marqueurs et surligneurs, trombones, agrafes, pastilles et rubans adhésifs colorés sont des accessoires bureautiques d’utilité pratique dont Hervé se servait pour classer la gigantesque somme de documents accumulés au fil de sa carrière.
Regroupant objets personnels et dossiers de travail, cette série photographique ne vise pas seulement à comprendre un système et une logique typiques d'Hervé. Elle complète l’œuvre en dessinant le personnage d’un homme en chair et en os qui, avec un grand plaisir semble-t-il, a consacré chaque instant de sa vie à la création.”— I. S.

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Vivants

“J’approche cette pierre gravée et je subvocalise : Joseph, Léon, Jean, Mathurin, Joseph, Mathurin, Raphael, Joseph, François, Georges, Joseph. Ils ne prennent pas corps, mais ils m’entourent et me font prononcer mon propre nom, qui me distingue des autres et m’atteste une individualité concrète.
Le Port s’il vous plaît ? – me demandent deux dames. Je me marre une énième fois que l’on me prenne pour un homme du pays. Je réponds avec mon accent de l’Est bien marqué : Malheureusement, je ne sais pas Mesdames. Je ne suis pas d’ici.”— I. S.

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Gavrinis, une chambre

“La lourde grille de fer qui servait de porte, sans serrure et sans cadenas, donnait sur le noir. À l’intérieur, faisant craquer allumette sur allumette, nous avancions pas à pas. Chaque nouvelle lueur tirait du néant un dessin fantastique, vision inattendue s’éteignant aussitôt. Dans les intervalles, sans les voir, nous savions déjà que les dessins nous entouraient de toute part.”— Janos Ber

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Face au vif

“Il y a le temps de la nature, inexorable et cyclique, celui des saisons, de la vie et de la mort, qui est la trame de toute chose. Et puis il y a le temps de l’art, qui, pour Illés Sarkantyu, offre un possible contretemps. Non que l’artiste ait la naïveté de croire qu’il puisse maintenir ce que la vie défait, arrêter ce qui est voué à s’en aller, mais parce que, à la manière d’un grain de sable dans une mécanique parfaitement huilée, ses images viennent, pour un moment, suspendre et éclairer ce qui aura lieu.”— Pierre Wat

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Paraphrases

“La paraphrase est une figure de style récurrente dans le travail d’Illés Sarkantyu. Son écriture photographique, “à la manière de”, ou par citation directe, convoque les regards portés par d’autres artistes sur le monde. Faire des images “à la façon de”, c’est glisser dans la peau d’un autre, assimiler une sensibilité étrangère et en approcher l’essence, au risque de se perdre.” — Marguerite Pilven

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La Paix

“Lorsque Illés Sarkantyu et Jean-Baptiste Doulcet ont été invités à s’inspirer de l’œuvre de Marc Chagall et ont choisi de travailler sur le vitrail “ La Paix ” de la Chapelle des Cordeliers de Sarrebourg, ils se sont inscrits tout comme Marc Chagall et Charles Marq avant eux dans un schéma créatif à quatre mains. Mais comment faire écho à un artiste tout en apportant un regard nouveau ? Il semblerait que la clé soit une compréhension aiguë de la nature de l’homme et de l’œuvre. Plonger au cœur des préoccupations de Marc Chagall et de sa matière était ainsi le moyen d’interpréter et de réinventer un langage à partir d’un alphabet déjà connu.”— Audrey Bazin

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Ombrées

“Les questions liées à la mémoire, aux archives, aux documents parcourent son travail. Se faisant tour à tour enquêteur, historien, archéologue ou simple témoin, Illés Sarkantyu exhume des images et traces d’histoires qu’il revisite à travers ses propres photographies. Isolées ou confrontées les unes aux autres, ses images fonctionnent comme des indices dans un effort de reconstitution d’un récit ou d’un moment donné, comme en une tentative de compenser le déficit des mémoires.”— Florence Jaillet

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Vies silencieuses

“Une authentique nature morte naît le jour où un peintre prend la décision fondamentale de choisir comme sujet et d'organiser en une entité plastique un groupe d'objets. Qu'en fonction du temps et du milieu où il travaille, il les charge de toutes sortes d'allusions spirituelles, ne change rien à son profond dessein d'artiste : celui de nous imposer son émotion poétique devant la beauté qu'il a entrevue dans ces objets et leur assemblage.”— Charles Sterling

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Mihály

“La nature qui parle à la caméra est autre que celle qui parle aux yeux.” écrivait Walter Benjamin. Illés Sarkantyu explore cet écart intangible à partir d’une photographie anonyme trouvée dans des archives de famille. Un militaire ceinturé d’une corde y est saisi frontalement et de plein pied, le corps renversé en arrière, prêt à tomber. La puissance d’enregistrement de l’œil mécanique saute aux yeux. L’artiste en redouble la force descriptive en prélevant des fragments de l’image qui ont retenu son regard et qu’il reconstitue. Ces épreuves ne sont ni des copies ni des répétitions mais des reprises qui infléchissent le destin du cliché et dilatent son histoire au temps présent. A la manière de cellules biologiques, les éléments de l’épreuve originale se désolidarisent pour reconstruire un organisme nouveau à partir de l’ancien. Ils repositionnent l’image orpheline dans la focale de l’artiste qui s’y projette à son tour, re-photographiant leurs objets dans ce qui s’apparente aux coulisses de réalisation de l’image : atelier, surplus militaire, vestiaire… — Marguerite Pilven

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Franco-hongrois

Portraits d’artistes et intellectuels hongrois, originaires de mon pays natal et français d’adoption.

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Visite

Passionné d’histoire de l’art et désirant se diriger vers une photographie construite avec une économie de moyens Sarkantyu s’est intéressé aux Portraits de Storyville d’Ernest J. Bellocq, photographe américain du début du XXe siècle. Cette série de 72 plaques de verre, cachée du monde, a été retrouvée à l’intérieur d’un canapé dans les années 1970. Ces photographies montrent des femmes seules, souvent nues et sans visages sur les images : prostituées du quartier rouge de la Nouvelle-Orléans. On ne connaît ni leur identité, ni vraiment quelle pouvait être la relation entre les modèles et le photographe. De façon générale, nous avons très peu d’informations sur cette œuvre qui reste aujourd’hui encore quelque peu mystérieuse.

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